La famille de LAUBIER

par Timoléon de LAUBIER

 

 

 

 

 

Nul n’ignore combien sont fréquentes les altérations des noms de famille. Soit ignorance, soit indifférence, soit distraction, beaucoup de gens se rendent coupables de ces altérations, sans compter celles que commettent les généalogistes et les fonctionnaires ou officiers de l’État-Civil.

En ce qui touche notre nom, par exemple, j’ai de nombreuses preuves de cette négligence ; je ne citerai qu’une qui me paraît typique :

Pierre de Laubier, qui a été maire de Sompt pendant trente-six ans, a signé les actes de l’État-Civil de quatre manières différentes :

de 1788 à 1791  de Laubier

de 1791 à 1804  Pierre Laubier

de 1804 à 1815  De Laubier

de 1815 à 1824  de Laubier

 

Le Nom

Selon moi, sans que j’en puisse fournir la preuve, notre nom devait s’écrire originairement L’Aubier, dont on a fait plus tard Laubier, puis de Laubier. Ce qu’il y a de bien certain, c’est que j’ai une foule de documents, dont plusieurs authentiques, où notre nom est écrit de L’Aubier. Je citerai entre autres l’acte de naissance de mon grand-père du 23 avril 1759, où le nom est écrit quatre fois de cette façon.

Quoiqu’il en soit, j’estime que tous ceux qui portent le nom de Aubier, d’Aubier, de Laubier, de L’Aubier ont la même origine, et que nous devons conserver l’orthographe actuelle, consacrée par plus de trois-cents ans ainsi que le prouve la filiation suivie que je vais établir.

 

 

Noblesse

Je ne puis dire si nos ancêtres firent les productions ordonnées par l’Édit de 1668. Mes recherches à cet égard sont demeurées infructueuses quant à présent. Ce que je sais, c’est que nos titres ont été perdus dans les tourmentes révolutionnaires lors des guerres de religion.

Il ne me reste plus que la sentence vidimée rendue à Saint-Jean-d’Angely le 14 mai 1601, au profit de David Laubier, écuyer, Seigneur de la Régnaudrie, contre les syndics, manants et habitants de la paroisse de Coivert qui lui contestaient la qualité d’écuyer et voulaient l’imposer à la taille.

Ce document a d’autant plus d’importance pour nous qu’il nous classe dans la catégorie des nobles d’extraction et non dans celle des nobles de la cloche, ainsi que pourrait le faire supposer la présence de personnages de notre nom comme maires et échevins à Nantes et à Bourges.

En effet, la sentence de 1601 dit que David Laubier a partagé noblement la succession de ses père et mère, ce qui prouve qu’il ne descendait pas d’un maire ou d’un échevin, attendu que la noblesse héréditaire de ces charges ne fut jamais reçue à partager noblement (lettre de François II en 1559).

 

 

Armoiries

Il est indéniable que nos ancêtres avaient des armoiries, de même que tous les personnages qui ont porté notre nom aux XIV et XVe siècles. Des cachets à la cire sur des lettres datant de plusieurs siècles, des parchemins revêtus de sceaux, de l’argenterie et des objets mobiliers avec armes gravées ou peintes le prouvent surabondamment. D’autre part, on trouve dans Thaumas de la Thaumassière (Histoire du Berry, tome 1e livre III) la description des armes de Pierre Laubier, échevin de la ville de Bourges en 1541 :

" Tranché d’argent et de gueules, à l’arbre de l’un en l’autre ".

On trouve également dans les armoiries la description des armes de la famille de Baudeau de Parabère :

" Écartelé au 1e et 4 d’or à l’arbre de sinople, au 2 et 3 d’argent
à deux ourses en pied de sable en chef ; d’argent à la fasce ondée d’azur
à 3 canettes de sable en chef "
(qui est de Tiraqueau).

Ces armes sont celles de Louise Tiraqueau de Laubier qui épousa Charles de Baudeau de Parabère, gouverneur de Niort.

Les cachets qui existent depuis longtemps dans la famille de Laubier répandue aujourd’hui en Berry, en Poitou, en Bretagne et en Anjou sont :

" D’Argent à l’arbre de sinople, support 2 lions, couronne comtale ".

 

 

Noms isolés

Auvergne

(d’après une généalogie dressée sur pièces authentiques et divers documents provenant du Cabinet d’Hozier)

1356    Perrot d’Aubier, l’un des 23 écuyers menés à Bourges par André de Champigny en 1356

1379    Jean Aubier, capitaine, vicomte du Pont de l’Arche

1401    Jean Aubier, un des officiers de Jean, duc de Berry

1412    Louis d’Aubier, chevalier

1425    Jean d’Aubier, chevalier

1429    Guillemet d’Aubier, écuyer

1447    Loys d’Aubier, chevalier

1450    Pierre (dit Jean) Aubier, écuyer, seigneur du Jaudre, marié à Antoinette de Laizer

1468    Annet d’Aubier, écuyer

1474    Noble Guillaume d’Aubier, un des 50 hommes de guerre chargés de la garde du château du Fa

1481    Bernard d’Aubier, homme d’armes de la compagnie du comte de Castres

1482    Jean Aubier, écuyer, homme d’armes de la compagnie du Belloy

1552    Charles de L’Aubier, guidon de 50 lances en 1545 et enseigne de 40 hommes de guerre en 1551

1631    Gabrielle Aubier, épouse René de la Tour d’Auvergne

 

Berry

Extrait de l’histoire du Berry par Thaumas de la Thaumassière

1541    Pierre L’Aubier, échevin de la ville de Bourges

1541    Laubier, échevin de la ville de Bourges

1584    Gilbert de Boyau de Laubier, capitaine guidon de la compagnie de Senneterre,

        épouse le 21 mai 1584 Gabrielle de Tornier

1584    François de Boyau de Laubier épouse en premières noces Salomée de Gamache,

        épouse en secondes noces Marie d’Aubrun

1643    François (le Jeune)  de Laubier (de Boyau) épouse le 12 janvier 1643 Jeanne de Culon

 

Bretagne

Extrait du nobiliaire de Courcy et du livre Doré de Nantes

1429    Guillemot Laubier, possesseur de la Terre de Saint-Viaud

1479    Guillaume Laubier, sieur de la Bourderie, échevin de la ville de Nantes

1588    Jean Laubier, noble homme, seigneur de la Chaussée et de la Borderie,

        maire de la ville de Nantes en 1591, 1592, 1593,

        Grand-Maître des Eaux et Forêts de Bretagne, époux de Marguerite Darragon

 

Normandie

Généalogie dressée par d’Hozier et extraits certifiés des Archives Départementales à Angers

1537      Renée Laubier épouse Charles de Sainte-Marthe, fixé en Poitou en 1537 (Odolan Desnon)

1539      Jehan de Laubier, seigneur dudit lieu, épouse Jeanne de Touteville

1539-1565 René de Laubier, abbé commandataire de l’abbaye de Saint-Jean Les Thérouenne

          et prieur de Saint-Martin de Chartres, épouse Isabeau de Bigars

          Girard de Laubier, seigneur de Boislandry,

          abbé commandataire de l’abbaye de Notre-Dame d’Arcisses

          Charles de Laubier, noble homme, seigneur de la Billetière et du Grandbois,

          épouse Anne de Besteau

          N... de Laubier, fils de René et de Jeanne de Touteville

          Jean de Laubier, également fils de René et de Jeanne de Touteville, épouse Adrienne d’Ailly

 

Poitou

Tiré du dictionnaire des familles du Poitou, d’une généalogie par Chevillard et d’un almanach Royal

1480    André Tiraqueau, seigneur de L’Aubier (et de Laubier),

        dont une fille épousa de Baudéan, comte de Parabère

        Michel Tiraqueau, seigneur de Laubier, lieutenant général à Fontenay-le-Comte

1627    Adam Tiraqueau, seigneur de Laubier

1789    Compère Laubier, vice-consul à Marennes

 

Divers isolés

1545    Charles de Laubier, seigneur de Boislandry, a tenu les terres des fiefs et vassaux

        dépendant de l’abbaye de Nogent-le-Rotrou

1598    Loys de Laubier, gentilhomme de la chambre du Roy le 25 octobre 1598

1653    Mathurin de Laubier, seigneur de la Fontaine, était conseiller du Roy

        et lieutenant général en la vicomté d’Alençon

1696    Louise de Laubier, veuve de Sidrac de Chambellé, fait enregistrer ses armoiries

1738    N... de Laubier, veuve de la Rue, gentilhomme et premier lieutenant de la compagnie

        du prévôt général des monnaies, addresse une requête aux maréchaux de France

        le 17 décembre 1738, pour obtenir paiement de la charge de son mari

1727    Ythier Aubier, né à Saint-Père, près d’Orléans

1739    Baron d’Aubier, gentilhomme de la Chambre du Roy, colonel, chevalier de Saint-Louis

        (auteur de la préface des mémoires de Madame de Campan)

 

 

Filiation suivie

dont les premiers éléments sont fournis par la sentence vidimée de Saint-Jean d’Angely

Michel Laubier, écuyer, eut de Claude de Chaumont, sa femme,

Bertrand Laubier, écuyer, seigneur en partie des Groies, des Roches, de Travergonne et Nieuil. Il épousa le 19 janvier 1570 Jacquette Chauvin, fille de feu Jean Chauvin, écuyer, seigneur des Roches et de demoiselle Renée Bigot, ainsi qu’il résulte du contrat de mariage passé par-devant Mathurin Lucé, notaire à La Rochelle, le 19 janvier 1570.

De ce mariage sont nés :

  1. David Laubier, qui suit
  2. Suzanne, épouse de Jean Belliard
  3. Jeanne, épouse de sire Mathieu Cadepuy
  4. Esther, mineure en 1599, représentée au partage des biens de son père le 24 novembre 1599, par Pierre de Bégolle, écuyer, seigneur de la Fondion

David Laubier, écuyer, seigneur des Groix et du fief de la Regnaudrie, épouse le 19 décembre 1599, suivant contrat passé devant Richard, notaire royal, Élisabeth Rabault. Ils paraissent n’avoir eu qu’un fils, Abraham, qui suit. C’est David qui obtint de la sénéchaussée de Saint-Jean d’Angely le 14 mai 1601, la sentence qui lui reconnait la qualité de noble.

Abraham de Laubier, le premier qui se sert de la particule , épouse le 30 janvier 1633 , suivant contrat passé devant Verran et Béguier, notaires à Gascougnolles, Jeanne Russet, fille de Maître Pierre Russet et de Jeanne Bouchet sa femme, dont sont issus :

  1. Charles, qui suivra,
  2. Catherine, épouse de René Baudrie,
  3. François, né à Sompt le 18 décembre 1644,
  4. Marie, née à Sompt le 6 septembre 1646, épouse de Charles du Puis,
  5. Louise, née à Sompt le 21 janvier 1648.

Charles de Laubier, procureur fiscal de la Chatellenie de Tillou, a dû naître vers 1638. C’est ce qui semble résulter du partage qu’il fit de ses biens le 21 décembre 1718, dans lequel il se déclare âgé à ce moment de 80 ans et où il énonce qu’il fut marié deux fois :

  1. à René Long,
  2. à Marie André,

Du premier lit, sont nés

  1. Marie, née à Sompt le 1e septembre 1669, qui épousa le 1e mars 1696 Pierre de Veillecheze, seigneur de Lalleu et des Essarts, dont un fils, Charles Pierre, né le 25 avril 1697, capitaine des milices à Saint-Maixent,
  2. Abraham, né à Sompt le 12 juillet 1673, qui paraît n’avoir pas été marié et a été enterré dans l’église de Saint-Pierre, à Melle[2].

Du deuxième mariage de Charles avec Marie André, sont nés :

  1. François, qui suivra,
  2. André, né à Sompt le 16 mars 1670, sans enfant,
  3. Lucille, née à Sompt le 4 novembre 1680,
  4. Marie-Thérèse, née le 1e mars 1684, célibataire,
  5. Louis-Armand, né le 4 juillet 1685, mort curé de Gournay,
  6. Marie, née à Sompt le 27 décembre 1688, mariée en 1708 à Pierre Crampé, veuve en 1779 de Maillefaud, notaire à Chef-Boutonne,
  7. Charles-René, qui suivra après son frère François,
  8. Joseph, qui suivra également (Grandfief).

1e Branche - de la Pagerie

François de Laubier, dont nous n’avons pas l’acte de naissance, mais qui doit être né vers 1674 puisqu’il est le fils ainé de Charles et de Marie-André sa seconde femme, est désigné dans l’acte de partage fait par son père en 1718 sous le nom de de Laubier de la Pagerie.

Il épousa Marguerite Barret, dont il eut :

  1. Charles, né à Sompt le 22 septembre 1710, célibataire, existait encore en 1779,
  2. Louis-Armand, seigneur de Maucouverte et de Veaux, sans postérité,
  3. François-René, seigneur de Traversay et d’Aranat, sans postérité,
  4. Pierre-Michel, seigneur de Maisonneuve, également sans postérité,
  5. Louise-Marguerite, épouse de François Perrain, dont postérité existant encore à Chef-Boutonne,

La branche la Pagerie n’est donc plus représentée que par les Perrain.

2e Branche - de Forgetrie

Charles-René de Laubier de Forgetrie (1e du nom), septième fils du second mariage de Charles et de Marie-Andrée, est né à Sompt le 17 août 1690. Il épousa le 29 avril 1721 Jeanne Barret de Villeblanche, fille de Maître Michel Barret de Villeblanche et de demoiselle Françoise Du Pont. Comme son père, Charles René fut procureur fiscal de la Chatellenie de Tillou. Il mourut le 1e novembre 1764, laissant 4 fils, dont :

  1. Charles René (2e du nom), qui suivra,
  2. François, chef d’une branche, qui suivra,
  3. François-Marie,
  4. Louis, qui devint le chef de la branche de Beauchamp.

Charles-René (deuxième du nom), né à Sompt le 6 décembre 1722, mort le 3 juin 1795, d’abord procureur fiscal puis notaire à Melle, épousa Marie Legendre fille de Maître Legendre et de Marie-Antoinette Cheuvelière (acte de Maître Martin, notaire à Melle, du 20 octobre 1749. De ce mariage sont issus :

  1. Charles-Louis-Auguste, né à Sompt le 12 octobre 1756, mort au même lieu le 21 novembre 1821, célibataire,
  2. François-Georges, qui suivra,
  3. Jean-Charles-Marie, né à Sompt le 1er juillet 1761, célibataire,
  4. Marie-Thérèse, qui épousa son cousin germain Pierre de Laubier La Brousse.

François-Georges de Laubier de Forgetrie est né à Sompt le 23 août 1759. Comme son père, il fut longtemps notaire à Melle, adjoint puis maire de cette ville, où il mourut le 8 avril 1827. C’était un homme de beaucoup de courage, jouissant d’une grande considération et dévoué à la cause royaliste, à ce point que sa maison fut fouillée de fond en comble lors de la recherche de Madame la duchesse de Berry.
Il épousa à Sainte-Fraigne, canton d’Aigre, le 20 frimaire an II , Louise-Rosalie de Champeville de Boisjolly, fille de Charles de Champeville de Boisjolly, ancien garde du corps, et de Marie-Magdeleine de Vaveray (contrat passé devant Maîtres Rigoudeau et Corbineau, notaires à Sainte-Fraigne le 20 décembre 1793).

De ce mariage sont nés :

  1. Aristide, qui suit,
  2. Rosalie-Louise, qui épousa son cousin germain Ferdinand-Charles de Boisjolly, garde du corps du Roy, qui ont :
    • Charles de Champeville de Boisjolly, conseiller à la cour d’Orléans, marié à Gabrielle Merruau, dont son nés :
      • Élie, marié à Jeanne de Cavelier de Mongeon, fille du comte de Mongeon, d’où 7 enfants tous mineurs à l’heure actuelle,
      • Marie Louise, célibataire,
    • Julia de Boisjolly, épouse Rémy de Chazelles, juge de Paix à Loches, dont une fille :
      • Noémi, qui a épousé Henry, comte de Gréaulme, sans enfants.
    • Théonce de Boisjolly, célibataire.

Aristide de Laubier de Forgetrie rapporté ci-dessus, est né à Melle le 13 décembre 1796. Encore sur les bancs du Lycée Impérial, il fut pris et incorporé dans les Gardes d’Honneur. À son retour de la campagne de Russie, il fut retraité avec le grade de sous-lieutenant. Il termina alors ses études, devint notaire à Melle à la place de son père, puis avocat à la Cour d’appel de Paris.
De son mariage avec Carolina-Christina-Élisabeth-Julie-Pandin de Lussaudière, fille de Gaspard-Jacques Pandin de Lussaudière et de Julie Haagen, née à Amsterdam, (contrat passé à Prailles le 14 février 1820), il eut :

  1. Maxime-Anatole-René, né à Melle le 4 février 1821, mort enfant,
  2. Gaspard-Sosthène-Anatole, né à Melle le 28 novembre 1822, mort enfant en 1823,
  3. Charles-Casimir-René-Maxime, né à Melle le 21 mai 1924, Capitaine d’État-major, mort le 23 août 1863, célibataire,
  4. Prosper-René-Timoléon, auteur de la présente généalogie, né à Melle le 22 juillet 1826, ancien officier ministériel, qui épousa à La Pointe-à-Pitre (île Guadeloupe) par acte Léger, notaire, du 16 janvier 1867, Marie-Hortense-Mathilde de Saint-Jours, fille de Oscar de Saint-Jours et de Marie Belot.

De ce mariage sont nés :

  1. Aristide-Oscar-Georges, qui suivra,
  2. Marie-Timoléon-Maxime, né à Paris le 12 mai 1871, mort à Faranah (Soudan français) sous-officier d’Infanterie de Marine. Ce jeune homme était si aimé de ses chefs et s’était si bravement conduit dans cinq rencontres contre Samory, qu’une rue de Faranah, centre important du Soudan, porte son nom.

Aristide-Oscar-Georges, né à Paris le 23 septembre 1868, ingénieur de l’École Centrale des Arts et Manufactures. A sa sortie de l’école, il épousa, le 23 août 1092, demoiselle Yvonne Cadou, fille d’Alcime Cadou, percepteur à Fourmies (Nord), et d’Émilie Le Glouet, dont le père était un ancien colonel de gendarmerie

De ce mariage sont nés :

  1. Marie-Alcime-Timoléon- Maxime, né à Paris le 16 mai de 1893,
  2. Jean-Marie-Théodore, né à Roubaix le 4 juin 1897,
  3. Alcime-Laurent-Marie-André, né à Roubaix le 17 juin 1899,
  4. Christian-Marie-Louis-Daniel, né à Roubaix le 14 décembre 1900,
  5. Michel-Marie-Léon-Germain, né à Roubaix le 21 décembre 1903,
  6. François-Marie-Léon-Georges, né à Roubaix le 14 juin 1906.

Par suite de l’extinction de la branche de Laubier de la Pagerie, celle de de Laubier de Forgetrie est devenue branche aînée et se trouve actuellement représentée par l’auteur de la présente généalogie.

Première division de la Branche de Laubier de Forgetrie

Chef François

François de Laubier, rapporté au 7e degré, fils de Charles-René et de Jeanne Barret de Villeblanche, né à Sompt le 3 juillet 1724, épouse Marie-Jeanne Garnier dont il eut :

  1. Louis-François-Georges, né à Sompt le 22 avril 1750, prêtre,
  2. Marie-Jeanne, née à Sompt le 31 mars 1751, décédée en 1786,
  3. François-Armand, qui suivra,
  4. Joseph-Marie, qui suivra et donnera naissance à la branche Saint-Aubin,
  5. Louise-Juste, née à Sompt le 9 mai 1754,
  6. Jean-Baptiste, né à Sompt le 9 juillet 1755,
  7. Antoine-Dominique, né à Sompt le 20 juillet 1756, maire de Loubillé, marié deux fois,
    • à Marie-Julie de Laubier, dont :
      • Alexandre, marié à N... de Condé [3],
      • Victor, marié à N... de Condé,
      • Ferdinand,
      • Hortense,
      • Delphine-Rose, épouse Pierre-Jean-François de Laubier, dont : (voir Rémondière),
    • à Madeleine Champereau,
  8. Jean-François-Armand, né à Sompt le 5 août 1757,
  9. Charles-René de Laubier, chef de la branche de la Giraudière, qui suivra,
  10. Pierre, chef de la branche Labrousse,
  11. Marie-Julie, née à Sompt le 28 septembre 1763, qui épousa Michel de Laubier des Moulins.

François-Armand, 3e fils de François et de Marie-Jeanne Garnier, est né à Sompt le 1er avril 1752. De son mariage avec Marie Daniaud, il eut :

  1. Pierre-Jean-François-Armand, né en 1786, mort en 1840, épousa Delphine Rose de Laubier, dont il eut :
    • Constance, mariée à Vannereaud, d’où :
      • est née en 1839 Alexandrine Vannereaud, qui épousa Rémondière, mort en 1859.
        • de ce mariage est né Louis-Alexandre Rémondière, receveur de l’Enregistrement, avocat à Ruffec, qui épousa en 1882 Louisa de Laubier, fille cadette d’Auguste de Laubier, maire de Chef-Boutonne, dont sont issus :
          • Louis, né le 13 avril 1883
          • Paul, né le 4 juin 1884
          • Alexandre, né le 8 octobre 1885
          • Pierre, 19 avril 1895
    • Prudence Adolphine, épouse Lenez, dont :
      • Hortense Lenez, épouse Viaud, d’où :
        • Marie-Louisa Viaud
  2. François-Armand (comme son père), né à Sompt le 12 juillet 1788, mort le 19 mars 1868, épousa Anne Raboteau, à Celles, dont il eut :
    • Léon-Armand, né le 3 juin 1816, fixé à Lusignan, où il épousa N... Malteste, dont il eut :
      • Léo, né à Lusignan en 1847, épouse N... Aymer,
      • Gaston, né à Lusignan en 1849.

(l’un est notaire et l’autre receveur de l’Enregistrement, dit-on)

  • Alexandre, né à Celles en 1819, mort célibataire à Paris,
  • Louise-Honorine-Églantine, née à Celles en avril 1823, épouse de Cherry Charrière, décédés, ayant laissé :
    • Edmond Charrière, né à Celles le 17 avril 1851, marié à N... de Bellac, dont une fille
      • Marie, née à Poitiers le 9 juillet 1877.
    • Mathilde Charrière, née à Poitiers le 28 mai 1853, mariée à Grange, de Bellac, dont plusieurs enfants.
  1. Pierre, né le 10 décembre 1789, mort le 24 mars 1855, après avoir épousé N... Joulaine, dont :
    • Armand,
    • Elie, né en 1812,
    • Ursule

dont la postérité nous est inconnue.

  1. Gabriel-Quintin, né le 21 mars 1791, disparu à la guerre.
  2. Marie-Louis-Alexandre, né le 11 novembre 1797, mort le 22 novembre 1857, après avoir épousé Claire-Alexandrine Martin, dont sont nés :
    • Auguste, né à Chef-Boutonne le 29 juillet 1824, qui épousa Antoinette Vivien, veuve Martin, dont :
      • Claire, née à Chef-Boutonne le 26 octobre 1862, mariée à Giroux, négociant à Melle,
      • Louisa, née à Chef-Boutonne le 17 mai ..., épouse Alexandre Rémondière dont il a été parlé plus haut.
    • Alexandrine, née le 12 février 1826 à Chef-Boutonne, épouse Paris (l’aîné), dont sont issus :
      • Claire Paris, née le 21 septembre 1851, morte à Melle le 5 juillet 1884, après avoir épousé Lachat, agent voyer à Melle, dont :
        • Alexandre-Louis-Joseph, né à Melle le 4 février 1881
      • Nelly Paris, née à Chef-Boutonne le 11 novembre 1852, mariée à son cousin Malteste, docteur en médecine, dont plusieurs enfants.
  3. Marie-Louise-Prospérité, née le 16 messidor an II, décédée le 28 mai 1867,
  4. Gabriel-Joseph-Alexis, né à Sompt le 19 mars 1787.

Deuxième division de la Branche de Laubier de Forgetrie

Branche de Saint-Aubin

Joseph-Marie de Laubier Saint-Aubin, 4e fils de François et de Jeanne Garnier, rapporté au 7e degré, né à Sompt le 22 avril 1753, épousa à Clussais le 17 juin 1777 Marie-Jeanne Motheau. Garde du corps de Louis XV, il avait avec les Bourbons une ressemblance frappante. De son mariage, sont nés :

  1. Louis-François, né à Clussais le 28 mai 1778, qui épouse sa cousine Marie-Élisabeth de Laubier, dont :
    • Alexandre, né à Availles le 12 février 1807, marié à Julie-Suzanne de Laubier, dont est issu :
      • Clément-Jules, né à Loix le 24 novembre 1848, qui de son mariage avec N... Laforest eut une fille et un fils, encore enfants, résidant à Troyes avec leur mère, veuve.
  2. Marie-Gratien, né à Clussais le 23 mai 1780, officier supérieur des douanes à La Rochelle, épouse Jeanne Paquin, dont sont nés :
    • Élisabeth Aymée, née en 1910, épouse en 1840 Emmanuel Gallard de l’Épinay, dont :
      • Emmanuel-Nestor, né en mai 1843.
    • Jenny-Louise, née en 1812, épouse en 1840 Achille Minot, fils du Général Baron Minot, dont :
      • Édouard-André-Louis Minot ,né le 24 juillet 1850, lieutenant de dragons en 1874,
      • Louise-Marie-Thérèse Minot, née le 30 janvier 1853.
    • Alexis-Léon, né à Cuivert le 3 mai 1814, épouse à Ernée (Mayenne) Sophie Bacquet. Alexis-Léon, officier supérieur en retraite, chevalier de la Légion d’Honneur, fit rectifier par le Tribunal de Mayenne l’acte de naissance de son fils, qui suit, qui avait été mal orthographié en un seul mot. Il produisit à cette occasion un nombre considérable de pièces.
      • Émile-Marie-Jean-Joseph, né à Ernée le 4 février 1854, avocat, a épousé le 14 janvier 1884 Anne-Marie de Lorgeril. De ce mariage :
        1. Léon,né le 12 février 1885,
        2. Jeanne, née le 25 avril 1886,
        3. Marie-Thérèse, née le 25 février 1889,
        4. Louise, née le 19 février 1892.
    • Élisabeth-Corinne, née en 1825, morte en 1842,
    • Alexis-Gaston, né en 1827, mort en 1862.

Troisième division de la Branche de Laubier de Forgetrie

Branche de la Giraudière

Charles-René, fils de François et de Jeanne Garnier, rapportés au 7e degré, né le 6 janvier 1759, épouse Marie-Élisabeth Terrière, dont ils ont :

  1. Marie-Julie-Joséphine, née le 27 janvier 1786 à Nourry Largentière,
  2. Pierre-Charles, né le 6 juin 1789,
  3. Sophie, née le 30 novembre 1790, épouse N... de Laubier,
  4. Marie-Élisabeth de Laubier épouse son cousin Louis-François de Laubier,
  5. Marie-Émilie, née en avril 1792, épouse Texereau,
  6. Minette, épouse en 1816 Brillouet.

(Nous ignorons leur descendance)

Quatrième division de la Branche Forgetrie

Branche de Laubier Labrousse

Pierre de Laubier Labrousse, fils de François et de Jeanne Garnier, né à Sompt le 18 février 1760, mort le 25 août 1829, maire de cette commune pendant trente-six ans, signa les actes de l’État-civil de quatre manières différentes, suivant le régime politique du moment. Pierre épouse sa cousine germaine Marie-Thérèse, dont il eut :

  1. Pierre-François qui, de Sophie Moreau, eut :
    • G. de Laubier, né en 1820, mort en 1832,
    • Amédée, né à Ardilleux en 1824, épouse demoiselle Le Noir, de Fougerolle, dont :
      • Berthe, célibataire.

Branche de Beauchamp

Louis de Laubier de Beauchamp, fils de Charles-René et de Jeanne Barret de Villeblanche, né à Sompt le 4 janvier 1727, épouse N… Mimeau. Il eut :

  1. Armand,
  2. Charles-Louis, qui suit,
  3. Marie- Anne,
  4. Jeanne-Louise, épouse Perrain, de la Branche la Pagerie.

Charles-Louis, né à Sompt en 1761, mort à Melle en 1846, entra tout d’abord dans les ordres. Il devint grand vicaire de l’Évêque de Luçon, mais à la Révolution il rentra dans la vie civile, en ême temps qu’il supprima la particule de son nom. Nommé conservateur des hypothèques à Melle, il épousa Françoise Orillat-Domazan,dont il eut :

Marie-Anne-Eudoxie, qui épousa Wangel Bret, préfet de la Loire, dont :

  • Marie-Caroline-Jenny, devenue femme de Adolphe Vuitry, qui fut député, ministre, président du Conseil d’État, etc. De ce mariage :
    • N... Vuitry, mariée à Henry Germain, directeur du Crédit Lyonnais,
    • N... Vuitry, mariée à Hély d’Oissel,
    • N... Vuitry, épouse de Chevrier, procureur général à la Cour de Cassation.

Branche de Grandfief

Joseph de Laubier de Grandfief, rapporté au 6e degré, fils du deuxième mariage de Charles et de Marie André, est né à Sompt le 19 juin 1692. Il épousa à Gournay, le 15 novembre 1718, Magdeleine Lucas, dont il eut :

  1. Michel-François, qui suivra,
  2. Pierre, mort curé de Saint-Clémentin, près Civray,
  3. Joseph-Saturnin (dit Juslien), qui suivra après Michel-François,
  4. Charles, qui suivra,
  5. Anne-Magdeleine, qui épousa Boulanger de Boisclément, dont elle eut quatre enfants dont la descendance nous est inconnue.

Michel François, dont la date de naissance nous est inconnue, est mort à Civray le 31 juillet 1788. Le 13 octobre 1761, il est nommé conseiller du Roy au Siège de la Sénéchaussée de Civray. Dans son acte de sépulture du 31 juillet 1788, il est dit : " Doué de toutes les vertus qui caractérisent le bon magistrat et le fidèle chretien ". Il eut de Jeanne-Françoise Raveau :

  1. Joseph-Jean-François-Marie, qui ajoute à son nom patronymique celui de Grandfief " pour son mérite personnel (disent les lettres patentes du 25 juin 1777) et en considération des services rendus en qualité de conseiller et par son beau-père en la charge de Lieutenant Général du Poitou ". Il épousa le 26 août 1776 Suzanne-Élisabeth Rivaud, fille de Jean-Charles Rivaud, maire et capitaine de la ville de Civray, conseiller du Roi, etc,.et d’Élisabeth Rondeau. De ce mariage :
    • Michel-Joseph, qui succède à son père comme Juge de Paix à Civray le 22 fructidor an XIII. De son mariage avec Marie-Justine Corderoy du Tiers, sont nés
      • Julien-Joseph-Michel, né à Civray le 8 mai 1807, épousa en 1831 Marie-Élisa Corderoy du Tiers et mourut Juge de Paix à Civray en septembre 1874, sans postérité,
      • Joséphine-Euphrasie, née le 28 novembre 1808, mariée le 28 janvier 1839 à Alexis-Louis-Gabriel Poitevin.
    • Eugénie, épouse Marc Labrodière.
  2. Anne-Marie, épouse de Jean Boulanger.

Branche de Bourballière

Joseph-Saturnin, fils de Joseph et de Magdeleine Lucas, rapportés au 6e degré, qualifié seigneur de Bourballière, né à Ardilleux, épousa Renée Gorrier, dont il eut :

  1. N... de Laubier, épouse demoiselle de Meschain,
  2. Jean, né à Ardilleux le 22 février 1755, décédé le 26 août 1806. Il était homme de lois et président du canton de Chef-Boutonne. Marié à Jeanne Pastureau, il eut :
    • Joseph-Saturnin, qui suit,
    • Lise, épouse de Nicolas Mandé Chabot, seigneur de Joué, écuyer, dont :
      • est né le 9 janvier 1808 Jean-Baptiste Chabot de la Foye, marié le 18 avril 1831 à sa cousine Jeanne-Elsie de Laubier, dont :
        1. Maxime Chabot de la Foye, né en 1832, mort en 1856,
        2. Édouard, né en 1950, mort en 1868.

Joseph-Saturnin, né à Ardilleux le 14 mars 1783 et mort le 22 janvier 1848, épousa Jeanne Chauvin Hersant, dont :

  1. Jeanne-Elsie, née en 1809, décédée au château de la Foye le 25 mars 1872, mariée comme il est dit ci-dessus à Jean-Baptiste Chabot,
  2. Marie-Émilie-Zelina, née en janvier 1802, décédée religieuse à Poitiers en 1843,
  3. Charles, né à Ardilleux le 15 mai 1811, mort le 27 avril 1877 à Chatellerault, où il était juge très estimé, a épousé le 11 avril 1842 Marthe-Louise Creuzé-Arnoul, petite-fille d’Augustin Robert, maire de Chatellerault et fondateur de la fameuse manufacture d’armes. Du mariage de Charles et de Marthe-Louise Creuzé sont nés :
    • Marthe-Marie, née le 11 septembre 1844, mariée le 12 janvier 1868 à Georges Green, vicomte de Saint-Marsault, de Chatellaillon, déjà notre allié par les Pandin de Lussaudière. Dont :
      • Robert Green de Saint-Marsault, né le 13 février 1869, mort le 3 octobre de 1871,
      • Marie-Joseph-Charles, né le 3 juillet 1872.
    • Marie-Émilie-Gabrielle, née le 27 septembre 1845, mariée en décembre 1876 à N... comte de la Fleuryaie.

Charles de Laubier de Moulin, fils de Joseph de Laubier de Grandfief et de Magdeleine Lucas, rapporté au 6e degré, épousa Jeanne-Adélaïde Boulanger de Boisclément, dont il eut :

  1. Charles-Michel, qui suivra,
  2. Marie- Magdeleine, épouse de Jean de Champeville des Bertins,
  3. Delphine,
  4. Marie, épouse de Antoine-Dominique, dont nous avons indiqué la postérité,
  5. Adélaïde.

Charles Michel, épousa Marie-Julie, dernière fille de François de Laubier, rapporté au 8e degré, dont il eut :

  1. Narcisse,
  2. Jeanne-Euphrosine,
  3. Anémone,
  4. Charles.

dont nous ignorons la postérité.

Cette étude se termine par une note écrite au crayon d’une main tremblante.


Aujourd’huy samedi 22 juillet 1905
est le 1
er jour de ma quatre vingtième année. En
verrai-je la fin ? C’est possible, bien que douteux,
car à cet âge il n’y a pas de lendemain .
Encore quelques dernières notes.

Prosper-René-Timoléon est mort le 25 septembre 1905

Date de dernière mise à jour : 24/10/2021

Questions / Réponses

Aucune question. Soyez le premier à poser une question.
Anti-spam