Anecdotes en vrac
Mimie :
Je te situe d’abord les protagonistes de cette petite histoire : famille Leman, des cousins de ma mère , tu peux les repérer facilement dans la partie « Leman ». Les enfants : 4 garçons et une fille, blondinette, adorée de ses frères, mais pour qui elle est corvéable à merci (je et raconterai une autre fois l’épisode des frites). A Mallièvre, le dimanche, toute la famille va à l’église, une église comme on en voit dans les gros villages de cette région, très catholique. En ce temps-là, les familles ayant une certaine notoriété ont « leur banc », fermé d’ailleurs par une petite porte du côté de l’allée centrale. Le banc de la famille Leman se trouve à peu près au-dessous de la chaire.
Le curé monte en chaire pour proclamer son sermon ( on ne disait pas ‘homélie’ alors, et il n‘y avait pas micro, d’où la nécessité de porter la voix au dessus des assistants)
Parmi les enfants Leman, le dernier des garçons est un joyeux garnement, inventif pour toutes les bêtises, si bien que les fautes découvertes par la maman lui sont attribuées systématiquement…quitte à lui de se disculper comme il peut…
Ce dimanche-là, soit que le sermon s’éternise, soit que le froid et la fatigue aidant, la petite Renée (Zizi, pour tous ceux qui la connaissaient) s’endort … la voix du prêtre s’enflamme lorsqu’il évoque le sacrifice du Christ, mort pour le péché des hommes , pour nos péchés….VOS PECHES !!...... « Et c’est la faute à qui ??? » clame la voix au-dessus de la fillette endormie. Réveillée en sursaut, elle lance de toute sa petite voix : « C’est la faute à Jacques ! »…
Je ne sais pas si tous les assistants ont entendu, ni le curé, ni comment s‘est poursuivi cet épisode. Je sais seulement que la formule est restée proverbiale dans la famille, même très élargie !
Mimie :
J’ai repensé à une branche de la famille : les Adam de Villiers, qui étaient à La Réunion. Parents avec nous au point d’envoyer leur fils faire ses études à Lille : Emilien Adam de Villiers, de son nom complet, familièrement surnomme Doudou… Un jeune homme charmant, si je me rappelle bien, gentil et indolent, qui n’a d’ailleurs pas supporté longtemps le climat ni le rythme de travail de la métropole…et qui est rentré chez lui. Pas d’autres infos à son sujet par la suite, du moins à ma connaissance. Il m’est resté en mémoire à cause d’une anecdote qu’il racontait : de nombreux typhons parcouraient l’île ; il est arrivé que le curé – en soutane à cette époque – avait dû sortir de chez lui malgré la tempête ; il fut pris par un tourbillon qui l’éleva à plusieurs mètres en l’air, une véritable Ascension, mais pas miraculeuse… heureusement pour lui, il est retombé sur un tas de bagasses (c’est comme ça que je sais que les bagasses sont les restes des cannes à sucre après leur traitement) Cette histoire a impressionné mon imagination juvénile